La Littérature française et la connaissance de Dieu

La Littérature française et la connaissance de Dieu

d' Alain Michel , Arlette Michel

Collection Théologies

3726 pages - nov. 2008

111,10€

Volume I – Le renouveau des questions : la raison, le sentiment, la foi Après la crise révolutionnaire, Chateaubriand sauve le christianisme non par ses prises de position politiques mais par la vision de l'amour qu'il puise dans la poésie. Cela paraît aussi, de façon plus libre, chez d'autres écrivains tels Madame de Staël, Ballanche, Maine de Biran, Nodier. Le romantisme est l'un des temps les plus intenses de la méditation religieuse du XIXe siècle. Lamennais et Lacordaire définissent ce que pourrait être l'amour dans la politique. Le réalisme de Balzac n'exclut pas le point de vue chrétien qui est finalement le point de vue de la joie dans la douleur et dans l'abaissement des échecs inéluctables. Lamartine affirme l'unité de Dieu et l'espérance du suprême pardon à travers un amour toujours vainqueur et toujours désespéré. Volume II – Les grandes synthèses : positivisme, idéal, visions Baudelaire pousse la quête de l'absolu jusqu'au point où il s'identifie au néant et où la compassion infinie est la seule réponse à l'« ardent sanglot qui roule d'âge en âge ». Le siècle tout entier se résume en Victor Hugo qui allie l'esprit le plus positif aux audaces généreuses de la vision pour unir toutes les misères, même celles de Satan, dans la contemplation d'un Dieu, mystère d'amour, à la fois ténèbres et lumière. Volume III – Philosophies du dialogue et dialogue des philosophies : différences, compréhensions, dialogue Flaubert unit le désespoir sceptique au plus profond sentiment religieux comme l'attestent « Trois contes » ou « Bouvard et Pécuchet » fidèles à la recherche de la vérité et à la tendresse. Rimbaud rejoint le christianisme par son désespoir et sa vision très haute de la pureté. Dans le même temps les Russes, que la France ne connaîtra qu'au XXe siècle, affirment que la folie la plus douloureuse peut appartenir au Christ dont le prince Muichkine révèle l'image. Les écrivains chrétiens de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle montrent eux aussi qu'il existe une souffrance de Dieu provoquée par les hommes et toujours supérieure à sa colère : les hommes ont à consoler Dieu. Huysmans et Bloy le savent. Certes Claudel, Péguy, Bernanos ne doivent pas faire oublier l'inquiétude religieuse qui se manifeste dans l'existentialisme de Sartre ou de Camus et dans le pessimisme moderne de Beckett et de Ionesco...

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Volume I – The renewal of questions: reason, emotion, faith After the Revolutionary crisis, Chateaubriand saves Christianity not by his political stances, but by the vision of love emanating from his poetry. This is also true, in a freer fashion, for other writers such as Madame de Staël, Ballanche, Maine de Biran, Nodier. Romantism is one of the most intense periods of religious meditation in the 19th century. Lamennais and Lacordaire define what form love might take in politics. Balzac’s realism does not exclude the Christian point of view, which is ultimately that of joy despite pain and in the humiliation of inevitable defeat. Lamartine affirms the unity of God and the hope of the supreme pardon through love, always triumphant though always desperate. Volume II – The great synthesis: positivism, ideals, visions Baudelaire drove his quest for the absolute to the point where he identified with nothingness, and infinite compassion was the only answer to the ‘ardent sob prolonged through the ages’. The whole century can be summed up in Victor Hugo, who combines the most positive spirit with a generous audacity of vision to amalgamate all sorrows, even Satan’s, in the contemplation of a God, a mystery of love, both light and darkness. Volume III – Philosophies of dialogue and dialogue of philosophies : difference, comprehension, dialogue Flaubert blends sceptical despair with the deepest religious feeling, as the ‘Trois contes’ or ‘Bouvard et Pécuchet’ show, both faithful to his search for truth and tenderness. Rimbaud reaches Christianity via his despair and his high vision of purity. At the same time the Russians, known in France only in the 20th century, affirm that the most excruciating madness can belong to Christ, whose image is revealed by the Prince Muichkine. The Christian writers of the end of the 19th century and the 20th also show that there exists a suffering of God provoked by man, that always remains greater than his anger: men should console God. Huysmans and Bloy know this. Claudel, Péguy and Bernanos of course must not allow us to forget the religious concern which is manifest in the existentialism of Sartre or Camus, and in the modern pessimism of Beckett and Ionesco...
  • Dimensions : 150x225x120
  • ISBN : 9782204086622
  • Poids : 3270 grammes

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