La première épître de Pierre

« Attestée littérairement par Polycarpe dès le milieu du IIe siècle et attribuée explicitement à Pierre par Irénée un peu plus tard (« Adv. Haer. » IV,9,2), la première lettre de Pierre a connu rapidement une place assurée dans le canon du NT. Dans l'exégèse moderne, elle fut longtemps considérée comme une œuvre littéraire un peu terne, lestée d'une vaste tradition et souffrant de la comparaison avec les lettres du brillant et fougueux Paul de Tarse. Pierre apparaissait un peu comme son épigone et il n'était pas de première nécessité de s'intéresser particulièrement à ses écrits. De ce fait, 1 P fut pendant longtemps l'enfant pauvre des études néotestamentaires. Un simple coup d'œil sur la bibliographie montre que la situation a radicalement changé dans l'exégèse contemporaine. L'une des raisons du renouveau d'intérêt tient probablement aux affinités existant entre la situation des chrétiens dans l'Asie Mineure du Ier siècle et celle que vit aujourd'hui la "fraternité" à travers le monde (I P 5,9). » [Jacques Schlosser — début de l'Introdution] -- “Its literary qualities were vouched for by Polycarp as early as the 2nd century, and it was explicitly attributed to Peter by Irenaeus a little later (‘Adv. Haer.’ IV, 9, 2); the First Epistle of Peter was soon assured of a place in the canon of the NT. In modern exegesis, it was long considered as a rather dull book from the literary point of view, weighed down by tradition and poor by comparison with the letters of the brilliant, impassioned Saul of Tarsus. Peter appeared to be an imitator and studying his work was not essential. For this reason, 1 Peter was the neglected chapter of New Testament studies. A mere glance at the bibliography shows that this situation has altered radically in contemporary exegesis. One of the reasons for the revival of interest is probably the affinities between the situation of Christians in Asia Minor during the 1st century and those experienced by the ‘fraternity’ throughout the world today (I P 5, 9).” [Jacques Schlosser — beginning of the Introduction]