La République apaisée. Volume 2. Gouverner et choisir
Collection Cerf Patrimoines
480 pages - mai 2016
31,90€
« Du très joli travail ! » s’exclame Maurice Barrès. « Le premier programme sérieux de liberté », admet Charles Péguy. « La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française ! » s’enthousiasme Jean Jaurès.
Ces louanges vont à la séparation des Églises et de l’État. À l’approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, « fille aînée » de l’Église et sa « Sainte-Mère », et plus généralement entre l’État et les cultes reconnus depuis 1801.
Cette Séparation historique ne s’est pas faite n’importe comment. C’est une réforme libérale, souhaitée « sans violence et sans heurts », élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme
républicain, loin de toute brutalité, la solution d’apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte.
Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. À partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée.
Chef du gouvernement, fort d’une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de « juste milieu », il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l’Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre.
Ainsi, à chaque étape de son « chemin centriste », Aristide Briand l’indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.
Christophe Bellon est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université catholique de Lille. Vice-Doyen de faculté, il est l’auteur de nombreux travaux en histoire politique et parlementaire du religieux. Il est membre correspondant du Centre d’histoire de Sciences Po Paris.
Ces louanges vont à la séparation des Églises et de l’État. À l’approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, « fille aînée » de l’Église et sa « Sainte-Mère », et plus généralement entre l’État et les cultes reconnus depuis 1801.
Cette Séparation historique ne s’est pas faite n’importe comment. C’est une réforme libérale, souhaitée « sans violence et sans heurts », élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme
républicain, loin de toute brutalité, la solution d’apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte.
Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. À partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée.
Chef du gouvernement, fort d’une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de « juste milieu », il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l’Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre.
Ainsi, à chaque étape de son « chemin centriste », Aristide Briand l’indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.
Christophe Bellon est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université catholique de Lille. Vice-Doyen de faculté, il est l’auteur de nombreux travaux en histoire politique et parlementaire du religieux. Il est membre correspondant du Centre d’histoire de Sciences Po Paris.
- Dimensions : 229X152
- ISBN : 9782204109932
- Poids : 735 grammes
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Pierre-Henri Simon
176 pages - févr. 1999