Judaïsme et christianisme chez Kant
Collection Cerf Patrimoines
334 pages - mai 2016
33,00€
Kant est un pionnier en matière de philosophie de la religion. Entendons par là la philosophie qui entreprend de penser le phénomène religieux dans toutes ses dimensions (individuelle, collective, ritualité, institutionnalisation de la foi, histoire des religions), philosophie qui a pour héritiers quelques grands noms, et se constitue au XVIIIe siècle comme discipline universitaire. À partir des manuels de théologie traditionnelle des rationalistes de son
temps, Kant dispense en effet à partir du semestre d’hiver 1783 des Leçons sur la théorie philosophique de la religion à de nombreux étudiants, pour la plupart des théologiens, et participe ainsi au débat portant sur la question de Dieu. Mais ce n’est que quelques dix ans plus tard que paraît La Religion dans les limites de la simple raison dont la Première partie assigne à la volonté un défi : le « mal radical ». Avec le mal s’ouvre l’antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre-modèle de la foi par excellence,
et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l’homme nouveau. Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu’incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l’accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l’accent sur l’amour, dont Kant retient la signifi cation pratique, à savoir qu’il est l’état de perfection de l’intention vers lequel nous devons tendre.
Florence Salvetti est docteur et docteur canonique en philosophie, qualifiée aux fonctions de maître de conférences par le CNU, lauréate du prix de thèse de l’Institut Catholique de Paris 2014, certifiée de
philosophie. Elle enseigne au Lycée Pilote Innovant International du Futuroscope.
temps, Kant dispense en effet à partir du semestre d’hiver 1783 des Leçons sur la théorie philosophique de la religion à de nombreux étudiants, pour la plupart des théologiens, et participe ainsi au débat portant sur la question de Dieu. Mais ce n’est que quelques dix ans plus tard que paraît La Religion dans les limites de la simple raison dont la Première partie assigne à la volonté un défi : le « mal radical ». Avec le mal s’ouvre l’antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre-modèle de la foi par excellence,
et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l’homme nouveau. Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu’incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l’accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l’accent sur l’amour, dont Kant retient la signifi cation pratique, à savoir qu’il est l’état de perfection de l’intention vers lequel nous devons tendre.
Florence Salvetti est docteur et docteur canonique en philosophie, qualifiée aux fonctions de maître de conférences par le CNU, lauréate du prix de thèse de l’Institut Catholique de Paris 2014, certifiée de
philosophie. Elle enseigne au Lycée Pilote Innovant International du Futuroscope.
- Dimensions : 15 x 23
- ISBN : 9782204109680
- Poids : 601 grammes
DANS LA CATÉGORIE PHILOSOPHIE MODERNE (XVIE-XIXE S.)
L'Écriture et la pensée
Spinoza et le problème de la métaphysique
de Pierre-Yves Bourdil
250 pages - févr. 1998